Contrôle social à l’américaine

Les révélations se succèdent et les bonnes pratiques présumées en prennent un sacré coup. Tout leur semble permis à condition de ne pas se faire prendre, et disposer d’une gigantesque base de données d’adhérents ou de clients est décidément trop tentant. Au palmarès des déviants, Facebook tient la corde mais n’est pas la seule des GAFAM à utiliser en catimini nos données tout en jurant de sa vertu.

Les manipulations téléguidées du marché obligataire

L’anonymat du marché est une convenance bien utile qui permet de ne pas identifier les acteurs de tel ou tel événement financier important à propos duquel la discrétion s’impose. Notamment lorsque le marché – ou les marchés, au choix – tonne de sa grosse voix pour punir les récalcitrants à une politique de désendettement appelant à être courageux. Précision qui a son importance : font preuve de courage ceux qui imposent cette politique et non pas ceux qui en subissent les effets.

À qui profite l’innovation technologique

Dans un premier temps, le discours marketing a fait rage. Que n’allaient pas apporter les nouvelles technologies dont les promesses se multipliaient ! Un âge d’or d’une nouvelle nature allait remplacer celui dont la crise financière avait sonné la fin, pouvait-on croire ! Chacun y allait de sa nouveauté pour ne pas prendre le risque d’être dépassé sur ces nouveaux marchés où il importe de prendre pied dès qu’ils apparaissent.

Les mégabanques se croient tout permis

L’affaire est devenue d’une si grande banalité que l’on en hésite à en parler. La Deutsche Bank, hier mégabanque reconnue, est à nouveau rattrapée pour avoir commis des malversations grand format, qui sont après tout à son échelle. À se demander si elle ne les a pas toutes commises en trempant dans toutes les combines. Ou, pour extrapoler mais si peu, s’il n’est pas dans la nature des banques d’être déviantes, possédées par le démon de l’argent. On connait de grands industriels internationaux, aux revenus dépassant l’entendement, qui tentent encore de les accroître en échappant à l’impôt…

Des réfugiés à la détermination exemplaire

Les dirigeants européens se sont pris à leur propre piège pour avoir dénoncé une invasion de réfugiés. En mobilisant la peur, ils ont alimenté le rejet. Dans l’opinion, l’assimilation s’est faite entre un terrorisme se revendiquant de l’Islam et une vague de déshérités, au départ syriens, fuyant la guerre et venant chercher un refuge. Aujourd’hui divisés, ces mêmes dirigeants se révèlent incapables de formuler un dispositif succédant à des accords de Dublin n’ayant pas résisté à l’épreuve du feu.